"Voilà ce qu'il se passe quand on ne sait contrôler ses pouvoirs."
Que se passe-t-il encore ?
Je n'y suis pour rien.

Un maux de crâne horrible.. J'ouvre les yeux.

Willow : - Où suis-je ? Y'a quelqu'un ? 

Rosaline : - Je suis là.

Willow : - .. Mais où suis-je?!

Rosaline : - Pour être honnête je me pose la même question que toi.

Willow : Il n'y a rien. Je n'aime pas ça.. Tu es là depuis combien de temps?

Rosaline : - 5 minutes, environ. Je me suis assise ici et j'ai attendue.
Je montrais en même temps un banc au milieu de nul part.

Willow : Huh ? Il sort d'où ce truc?

Rosaline : J'explose de rire, quelle est drôle..
- Quel truc ?

Willow : Je soupire d'un air exaspéré.
 - Ton banc chelou là. Eh mais.. Tu ne serais pas la petite peste qui se vante dont on parle tant que ça au lycée?

Rosaline : Mmh, il se pourrait bien.

Willow : - C'est parfait, je vais enfin pouvoir compléter ton dossier avec une photo. 
Je sors mon petit polaroid qui ne quitte jamais ma poche et prit en photo la jeune fille.

Rosaline : Woh! Je suis éblouie par le flash de l'appareil qu'elle a sorti à la hâte avant de vite le ranger.
- C'est quoi ton soucis à toi ?! Espèce de.. Folle !

Cette fille est-elle bête? Elle a beau avoir sauté beaucoup de classes, elle n'est pas plus intelligente que les autres. Faudrait peut-être qu'on se soucie de ce qu'on va faire au lieu de se chamailler inutilement. 

- C'est.. tout ce que tu trouves à dire ? On est paumés dans un endroit sans fin et c'est la seule chose à laquelle tu penses ?

Rosaline : Je ne tiens pas à rester avec toi.
Sérieux cette fille est bizarre avec ses cheveux bleus, vraiment originale, et a un air sympa.. Non, mais je pense n'importe quoi ! Elle et moi sommes très différentes mais, je pense l'avoir vu déjà quelque part.

On est seules et elle joue encore les prétentieuses.. Je ne tiens pas à rester avec elle mais faut dire qu'on a pas tellement le choix. Peut-elle comprends ça dans sa petite tête!?
- Je ne compte pas non plus rester avec toi mais ne comprends-tu pas que nous n'avons pas le choix ?

Elle n'est pas si bête que cela ; elle réfléchit plutôt bien. On devrait sûrement enterrer la hache de guerre et faire la paix juste pour sortir d'ici. J'avance en direction de Willow et lui tend la main.
- D'accord. On fait la paix pour cette fois, mais nous ne sommes pas amies pour autant, est-ce clair ?

Elle me tend la main? J'ai pas dit qu'on était amies qu'est-ce qu'elle croit?
- Euh.. baisse moi cette main, je n'ai jamais tenu à ce que nous soyons amies. Mais on doit faire la paix. Je te propose que nous allions par là-bas.

Je montrais du doigt une zone légèrement plus claire, une sortie peut-être ? Et puis, j'ai un bon pressentiment.

Je baisse ma main, mais quelle cruche celle-là ! C'est pas avec un comportement pareil qu'on va sortir d'ici ! Je soupire, un soupir exaspéré. - Comme tu veux.
Mais, c'est vraiment trop facile, c'est pas la vrai sortie. Elle me désespère vraiment.

Pour une fois on est bien d'accord sur un point. Je marche vers ce point lumineux qui s'agrandit au fil des minutes avec la gamine sur mes talons.
-  J'ai l'impression qu'on aura beau marcher nous n'y arriverons jamais. C'est trop loin. Bon, arrêtons nous et réfléchissons. Où étais-tu avant d’atterrir ici ?

Après tout mieux vaut connaître le comment que le pourquoi.

Pourquoi elle me pose cette question ? Bon, je vais quand même lui répondre.   - Chez moi, je jouais avec mon chien et après.. Je ne me souviens de rien. Et toi?
Ce genre de question va pas nous avancer. Qu'a-t-elle derrière la tête ?

Chez elle.. Hum.
- Tu faisais quoi chez toi après avoir joué avec ton chien ? Réfléchis un peu.
En ce qui me concerne j'avais mon casque sur les oreilles, j'étais dans mon lit.. Je ne me souviens de rien non plus.

Elle m'en pose de ces questions. Je ne la sens pas.                                                   - Je pense m'être allongée quelques instants.

Elle s'est allongée? Et moi j'étais dans mon lit. Un point commun, mais.. s'est-elle endormie? Nous sommes dans un monde vide, rien de tel n'existe sur terre. Mais tout est possible.. dans les rêves.
- Tant que j'y pense, tu t'es allongée et moi aussi et, tu vas sûrement me prendre pour une folle mais je crois qu'on est.. dans un rêve. Mais, je ne sais pas à qui il appartient. Allez, dis moi que je suis folle, je te comprendrais.

Mmh. Son explication est plausible. Rien d'impossible mais quelque chose me chiffonne. Pourquoi serions-nous réunies dans le même rêve ? Est-ce une coïncidence ?
- Ce que tu dis n'est pas complètement faux mais pas tout à fait vrai non plus. Pourquoi serions-nous dans le même rêve toutes les deux ?

Pas bête la gosse. Comment serait-ce possible?
- T'as pas tort mais.. Je te propose qu'on oublie le pourquoi du comment et qu'on sorte de là. Surtout que ce rêve est vide et sans forme. Tu crois qu'on pourrait le.. "décorer" ?

Le "décorer" ? Je suis en temps normale sérieuse mais effectivement, une distraction ne serait pas de refus.                                                             
- Le " décorer" comme on décore un sapin de noël ? Le rendre moins vide ?

Ça pourrait être sympa, après tout on a rien d'autre à faire.
- Tu connais la définition du mot "décorer" non ? Ce serai marrant que nous trouvions un moyen, si c'est possible d'y ajouter un peu de.. fantaisie.

Comme j'ai fais avec le banc tout à l'heure... C'est vrais que ça sera chouette ! Je regarde les alentours.                    
- Très bien, décore en première. Et puis, si c'est vraiment un rêve il nous suffira de nous réveiller pour en sortir au cas où ça dégénère.

Je ne sais pas du tout comment m'y prendre. Je m'assois donc sur le sol inexistant et ferme mes yeux. Concentre toi Willow. Maintenant, imagine quelque chose, un arbre? Quelque chose de simple pour commencer, c'est parfait. J'imagine donc un beau chêne bien vert respirant de vitalité orné de branches robustes dans lesquelles on peut monter. J'ouvre mes yeux et là..
- J'ai réussi !
Je me lève d'un bon et court tâter l'arbre pour éviter tout faux espoir mais.. il était bien réel.
- J'ai.. réussi.

Je suis éblouie par ce grand chêne ; il est immense. Il possède des branches gigantesques. Je caresse le tronc de l'arbre en lançant un regard enjoué à Willow.                                                    
- Eh bien bravo. Je vais essayer.                                                              
J'imagine alors un champs de fleurs, des tulipes, des lilas, des coquelicots, des marguerites et des tournesols. D'un coup, toutes les fleurs imaginée prennent vie et fixent un décor dans cet endroit jusqu'à présent vide.                                  - C'est super. Penses-tu que des personnes peuvent habitent dans se rêve ?

Quel champ magnifique! Elle en a dans le cerveau cette petiote. Je m'allonge dedans, une petite brise chaude que je viens d'imaginer me caresse le visage. Je ferme les yeux quelques instants. Tiens, la petite m'a posé une question. J'ouvre lentement les yeux en restant allongée.
- Tout ce qui se passe dans ce rêve vient de notre imagination donc si des personnes existent elles ne peuvent être crées que par nous. Je ne sais pas si j'ai envie de recevoir de la visite..

Idem pour moi, si je crée quelqu'un quel sera son caractère ? Et puis, ne prenons pas des risques, cantonnons-nous aux objets. Tiens, j'ai un peu soif. En deux temps trois mouvements me voilà avec deux grands gobelets de limonade. Je tends un vers à Will.                                                          
- Tu en veux ?

Oh, de la limonade. Je ne dirais pas non, surtout qu'il fait assez bon ici.
- Oui avec plaisir.
J'accepte donc son invitation à boire. Pour bien profiter du moment, rien de mieux qu'un canapé de velours rouge et confortable qui se matérialisa à l'instant. Je m'y assis nonchalamment.
- Tu ne veux pas t’asseoir quelques instants?

Je la regarde avec un grand sourire et fixe longuement ce canapé rouge sang. Finalement ce petit bout de femme est vraiment gentille. Je me suis trompée sur elle. Je m'assois avec Will en sirotant ma limonade.

Elle s'approche du canapé, j'en déduis donc qu'elle va s'asseoir. Bientôt un coucher de soleil magnifique se forma instantanément. Je suis assez intelligente mais pour la première fois de toute ma vie je ne savais pas quoi dire. Si j'avais su j'aurais dit quelque chose de plus intéressant.
- Eh.. Ça va ?

J'observe Willow, celle-ci me pose une question gênée ; je détourne le regard.   - Hum, très bien et toi ?                    
Je pense qu'entre elle et moi des liens amicaux sont en train d'être tissés.

Je suis à court de mots. Vais-je bien? Non, bien sûr que non. Mais cette question est conventionnelle alors je donnerai la réponse attendue.
- Ça va.
D'un coup un ouragan fit trembler les feuilles du chêne. Je me lève en un saut et crie à Rosaline.
- Mais arrête ! Arrête ça !

Un ouragan ?! C'est elle qui à fait ça ?! Je vais m'envoler si ça continue ! J'imagine une petite maison pour que nous puissions nous y réfugier. La maison fait son apparition immédiatement.                                                    - C'est pas moi qui fait ça ! Vite, j'ai créé une maison. Allons nous mettre à l'abri !

Ce n'est pas elle? Mais qu'est-ce alors? Je vois une petite maison au loin qui sort de l'imagination de la gamine. Aucune envie de m'y réfugier. Je dois comprendre ce qu'il se passe.
- Désolé mais ce sera sans moi.
Je m'approche dangereusement de cette tornade. Je sais que je n'aurais pas du, mais j'y suis quand même allé. D'un coup la tornade m'engloutit et je me retrouvais très vite à tourner dans ce courant d'air incontrôlable. Mais petit à petit, je vis mes jambes se désintégrer, mes pieds, mes mains.. Bientôt tout. 

J'ouvre les yeux brutalement et me retrouve dans mon lit, chez moi. Tout cela n'était qu'un rêve? 

Je vois Willow s'approcher de la tornade.                                                               - Non ! Inconsciente !                                                                              
D'un coup elle disparaît, comme si son corps venait de se faire dissoudre dans la tempête. Je la suis tant bien que mal, avant même de réussir à approcher la tornade, je me réveille dans ma chambre, avec Hyde me tendant sa balle en plastique pour continuer de jouer.
           
- Willow. J'espère que nous nous reverrons.